Publication des actes

N° XII – Colloque du 21 septembre 2013
Le chevalier inattendu, une nouvelle approche

1) L’état de CBCS est-il une finalité ?
par Roland Bermann
Le sigle C.B.C.S. signifie Chevalier Bienfaisant de la Cité Sainte. Le terme « Chevalier » réfère de façon certaine à une chevalerie spirituelle et non pas temporelle. « Bienfaisant » évoque tout autant la bienfaisance matérielle que spirituelle. Cette dualité est déjà évoquée avant même la réception au premier grade, dans la chambre de préparation, lorsqu’on demande au candidat « quels sont les vrais besoins des hommes ». Les discours du convent de Wilhelmsbad en rendent compte. Pour l’expression Cité Sainte, les rituels sont sans ambiguïté : c’est la Jérusalem nouvelle, la Jérusalem céleste de l’Apocalypse de Jean et de la vision d’Ézéchiel. L’armement de Chevalier est une façon spécifique de formuler et de pratiquer le chemin de l’initiation ; l’enveloppe « chevaleresque » n’est autre que la forme exigeante d’une démarche de connaissance intérieure.

2) Le destin paradoxal du Chevalier Maçon
par Teresa Battesti
Le paradoxe est le lot de la Franc-Maçonnerie. Dans son ensemble, elle apparaît le plus souvent paradoxale au profane. Ni religion ni philosophie, elle est empreinte d’un certain caractère religieux et son éthique rappelle les morales philosophiques. L’Ordre maçonnique admet dans ses Temples des initiés appartenant à des traditions différentes pour leur permettre de poursuivre leur chemin vers la perfection dans la pérennité de la Tradition primordiale. La structure des rituels maçonniques est une chose, la conduite des initiés en est une autre, mais ces derniers ne peuvent pas altérer la Tradition. Le plus important des paradoxes du Chevalier maçon est de devoir accomplir son destin en s’assumant entre la verticalité du sacré et l’horizontalité de la durée. Parmi ses aspects paradoxaux : la Chevalerie se situe entre contemplation et action, éloignement et rassemblement. Le Chevalier Kadosch est Saint et Séparé selon les exigences de sa mission.

3) L’instant où le voile du Temple se déchire, ou la naissance d’un Chevalier à travers les grades de sagesse
par Hervé Vigier

La Parole qui circule entre Maîtres au 3e grade n’est perdue au Rite Français qu’à l’instant de la décision de la faire disparaître, afin d’éviter le risque de toute profanation. Elle est dorénavant liée au destin de l’homme, qui la conserve dans le secret de son cœur. Zorobabel démontre toute la liberté d’esprit qu’il a su se forger, face à la captivité, ainsi que la maîtrise de la violence qu’il a su faire taire cette fois en lui. Ni la menace physique, ni l’appât des richesses n’entament sa détermination à ne pas se compromettre, à ne pas se parjurer, à ne pas renoncer, à ne pas désespérer. Tant de force lui valent le titre de chevalier d’Orient et la Liberté du Peuple qu’il représente comme « premier d’entre ses égaux ».

Ces actes ont été publiés dans la brochure n° XII. À leur suite ont été réédités les Actes du séminaire du 20 mai 2006 sur le thème : « Le Rose-croix parfait maçon et parfait chrétien. Le grade de Rose-croix et le Christianisme primitif », par Jérôme Rousse-Lacordaire

Prix : 15 €

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