Publication des actes

N°XX – Colloque du 15 octobre 2022

Les emprunts faits aux personnages bibliques dans les rituels maçonniques

Salomon, de la Bible aux rituels maçonniques
par le Pasteur Jacques-Noël PÉRÈS
Le roi Salomon, héros de la Bible, est un personnage emblématique des traditions maçonniques, essentiellement pour avoir fait construire le Temple de Jérusalem, image du temple spirituel que s’efforce d’élever en lui-même le franc-maçon. L’étude présentée par J.-N. Pérès part de sa conviction, que le Salomon rencontré dans les rituels maçonniques est certes celui de la Bible, mais tel qu’au travers des siècles exégètes, philosophes, artistes, d’Orient et d’Occident, ont pu le saisir et le représenter, et tel donc que les rédacteurs des rituels se le sont approprié. Ce Salomon-là siégeant « sur son trône d’ivoire » est bâtisseur, il est sage, il est thaumaturge. C’est lui, qui invite aujourd’hui les sœurs et les frères maçons à comprendre par la pratique des rituels, que le Grand Architecte, en leur faisant don de la conscience, les conduit à conjoindre leurs pensées et leurs actes.

Zorobabel, continuateur d’Hiram ?
par Irène MAINGUY
Le légendaire maçonnique ne s’arrête pas à la figure centrale d’Hiram. Il semble inconcevable qu’Hiram disparaisse au 3e degré sans avoir de postérité spirituelle. À sa suite, Zorobabel s’inscrit comme personnage central de l’édification du second Temple dans l’ensemble des rites. Si Hiram a une fonction sacrificielle, Zorobabel a une fonction héroïque. Le grade de Chevalier d’Orient et de l’Épée fait le passage de la symbolique de métier à la symbolique chevaleresque. Zorobabel amorce un nouveau cycle  en tant qu’héritier et continuateur d’Hiram. D’abord résistant, il est ensuite libérateur et conducteur de son peuple puis maître d’œuvre du deuxième temple. Zorobabel bénéficie du double héritage d’Hiram dans sa mission d’édificateur du deuxième Temple, mais aussi de celui de Salomon dans sa fonction royale.

Jésus dans tous ses états maçonniques. Découverte des Hauts-Grades revisités par Eugène Goblet d’Alviella(1846-1925)
par BAUDOUIN DECHARNEUX
Comme on le sait, la figure de Jésus est évoquée dans les rituels maçonniques. Toutefois, vu les tensions ayant existé entre l’Église catholique et l’Ordre maçonnique, celle-ci fut « revisitée » de sorte qu’elle apparait d’une façon oblique (notamment dans les rites revus par Eugène Goblet d’Alviella en Belgique). C’est cette « spécificité » belge que nous mettrons ici en perspective.

Prix : 15 €

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