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N° III – Colloque du 14 avril 2007

Quatre Grandes Figures de l’Écossisme : Albert Pike, Eugène Goblet d’Alviella, Camille Savoire, Joannis Corneloup
Ce colloque propose un éclairage sur quatre personnalités exceptionnelles qui ont eu une influence déterminante sur l’évolution des hauts grades maçonniques dans différents pays. Ces conférences permettent de mieux appréhender leurs œuvres et leur apport à l’Écossisme. 1) Albert Pike par Bernard Dat Albert Pike (1809-1891), originaire de Boston, Grand Commandeur du Suprême Conseil de la Juridiction Sud des Etats-Unis, apporte au R.E.A.A. américain un développement sans précédent. Il révise les rituels à sa manière en s’inspirant des Mystères Antiques, de la Cabale, de la Magie, de l’Égyptologie, des Hiéroglyphes, de l’Alchimie, de l’Hermétisme et d’autres doctrines aussi diverses qu’étranges en les encombrant d’abstractions et de fantaisies. Son célèbre ouvrage Morals and Dogma of the Ancient and Accepted Scottish Rite, publié par le Suprême Conseil, en 1871, fait toujours autorité aux États-Unis. 2) Eugène Goblet d’Alviella par Michel Brodsky Eugène Goblet d’Alviella (1846-1925) est un personnage qui a eu une influence considérable dans son pays, la Belgique, et dans l’ensemble de la Maçonnerie. Il donne une orientation novatrice de l’Histoire des Religions qu’il enseigne à l’Université Libre de Bruxelles. Il y développe une théorie où il voit le symbolisme comme le lien qui unit les hommes. Il a aussi réécrit avant 1900 tous les degrés de l’Aréopage, c’est-à-dire du 22e au 30e. À travers ces grades, il a essayé de présenter les différentes religions : le bouddhisme, le mithraïsme qu’il appréciait beaucoup. Ces versions rituelles sont pratiquées dans plusieurs pays, dont la Belgique. 3) Camille Savoire par Dominique Daffos et Patrick Hillion Camille Savoire (1869-1951) devient membre du Grand Collège des Rites en 1913 ; il en sera le Grand Commandeur de 1923 jusqu’à sa démission en 1935. À partir de 1913, il va mener au sein du Grand Collège un important travail de réorganisation interne et y introduire un souffle nouveau. Il crée, entre autres, le Bulletin du Grand Collège des Rites. Au fil des ans, il se sent de plus en plus attiré par le Rite Écossais Rectifié au point de se faire adouber C.B.C.S. auprès du Grand Prieuré Indépendant d’Helvétie, sis à Genève, au cours du mois de juin 1910. Le Grand Orient de France, qui comptait dans ses rangs un grand nombre de frères empreints d’une solide tradition d’athéisme, désapprouve la « nouvelle » Maçonnerie de Savoire, le Rite Écossais Rectifié. Son côté « démesurément chrétien » était ressenti comme une provocation. En mars 1935, Camille Savoire démissionne du Grand Orient de France. Avec son ami et frère Édouard de Ribaucourt, il fonde le Grand Prieuré des Gaules appelé à régir en France les grades supérieurs du Rite Écossais Rectifié. Il exercera la charge de Grand Prieur jusqu’à sa mort à Paris le 4 avril 1951. Le départ du Grand Orient de France d’une figure aussi emblématique que celle de Camille Savoire créa des polémiques et de nombreuses querelles internes dans la Maçonnerie. 4) Joannis Corneloup par Irène Mainguy et Laure Béraud-Gambelli Joannis Corneloup (1888-1978) est un brillant ingénieur. Il dépose des brevets d’invention dans le domaine de l’aéronautique, puis de la métallurgie. Athée déclaré, il est néanmoins favorable au rétablissement de la formule du Grand Architecte de l’Univers au Grand Orient de France, mais hostile à la présence de la Bible sur l’autel des serments. Son action maçonnique a profondément marqué plusieurs domaines : son activité dans sa loge « Les Étudiants », son rôle pendant la Seconde Guerre mondiale et sa fonction au sein du Grand Collège des Rites pour réaliser une unité maçonnique. Il a travaillé ardemment à l’unité maçonnique française cherchant à réaliser une fusion du Grand Orient de France avec la Grande Loge de France durant la dernière guerre. Celle-ci fut rejetée en 1945. Pendant cette époque, il prit le pseudonyme de « Jisseka » qu’il a quelquefois utilisé pour signer des articles dans la revue « Le Symbolisme », animée par Oswald Wirth. Appelé au Grand Collège des Rites juste après la Libération, il en fut Grand Commandeur de 1958 à 1962.

Ces quatre interventions ont été publiées en intégralité dans la brochure n° III

Prix : 15 €

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