SFERE

La Société Française d’Études et de Recherches sur l’Écossisme (SFERE) est une association constituée suivant la loi de 1901. Ses statuts ont été déposés en novembre 2004 à la préfecture. SFERE a pour ambition d’organiser et de promouvoir la recherche sur l’Écossisme et le fait maçonnique par des rencontres, des colloques, des séminaires et des publications.

Circonstances de la fondation de SFERE

Jean Deville, président fondateur de SFERE et Irène Colin, secrétaire au début de l’association

Séminaire du 26 novembre 2016, Millennium.

En 2004, les célébrations du deux-centième anniversaire de l’introduction en France du Rite Écossais Ancien et Accepté (REAA) par l’ensemble des obédiences qui le pratiquent ont mobilisé de nombreux historiens et chercheurs. Ces manifestations ont attiré un large public et ont montré que l’étude historique et symbolique des hauts grades constitue un centre d’intérêt très marqué.

Les divers exposés présentés à cette occasion par des personnalités reconnues de la recherche sur la Franc-maçonnerie, les publications qui en ont été faites, ont marqué l’année 2004 pour toutes les personnes qui s’intéressent à la genèse du REAA.

Il s’est ainsi avéré qu’il existe un important domaine de recherches à explorer et d’études à entreprendre ou à approfondir. C’est de ce constat qu’est née l’idée de fonder une société de recherches, le plus largement ouverte à ceux et celles qui sont intéressés par la franc-maçonnerie, ses rites, ses symboles et son histoire.

L’Écossisme

Le mot Écossisme évoque au premier abord le Rite Écossais Ancien et Accepté (REAA). Ce rite est en effet celui le plus pratiqué dans la sphère maçonnique. Il se réclame de la tradition écossaise, mais les références à l’Écosse et à des grades qualifiés d’écossais sont déjà présentes au XVIIIe siècle, bien avant l’arrivée du REAA en France en 1804.

Les dites références à l’Écosse sont dues, selon les historiens, à l’importance de la maçonnerie opérative écossaise dans la formation de la franc-maçonnerie spéculative. L’ensemble des grades après le grade de maître, sont qualifiés de « grades écossais ». Le mot « écossais », emprunté à l’Écosse, est devenu un qualificatif maçonnique forgé en Angleterre pour désigner une maçonnerie d’élite. On peut voir dans le mot « écossisme » une appellation générique. Dès son origine, cette désignation porte en elle, une certaine ambiguïté car le lien avec l’Écosse peut être considéré comme un lien mythique et symbolique. Ce serait par l’intermédiaire du chevalier de Ramsay que cette appellation serait parvenue en France avant de s’y implanter durablement.

Plus généralement, et ce dès le milieu du XVIIIe siècle, on désigne par les termes écossais et écossisme l’ensemble des hauts grades maçonniques qui sont pratiqués au-delà de la maîtrise, sujet de recherches de l’association SFERE.

L’association SFERE et sa spécificité

La Société Française d’Études et de Recherches sur l’Écossisme (SFERE), que l’on peut légitimement considérer comme étant une « société savante », a pour ambition d’exploiter, au fil des années, par les travaux qu’elle suscite et les colloques qu’elle organise, un important gisement de recherches maçonniques. Par ces moyens SFERE rassemble ce qui est épars et réunit des personnes venues d’horizons divers, intéressées par l’étude et la compréhension de la genèse et de l’évolution de la franc-maçonnerie.
Cela signifie que SFERE ne limite pas le domaine de ses recherches au seul REAA.

Emma Tuya trésorière de SFERE et Pierre Petitjean, 30 avril 2016.

Jean-Michel Davoise, qui a créé la maquette des brochures.

Ainsi, depuis 2005, SFERE a organisé plus d’une vingtaine de colloques et de séminaires, animés par les meilleurs chercheurs actuels, qui étudient la formation des différents rites pratiqués en France et leur évolution depuis leur apparition. Ces manifestations ont été suivies de la publication de leurs actes.

Colloques et séminaires sont l’occasion d’échanges importants et nécessaires entre chercheurs et membres de SFERE. Ils permettent au fait maçonnique en général, et à l’Écossisme en particulier, d’être l’objet d’analyses croisées qui utilisent les méthodes des diverses sciences humaines.

Le nombre de recherches consacrées à cette thématique va croissant. SFERE souhaite pouvoir s’assurer le concours de tous ceux et de toutes celles qui sont intéressés par son projet.
SFERE a pour vocation de travailler sur l’histoire et la formation des rites en totale indépendance. SFERE se place donc en dehors de toutes considérations d’appartenance maçonnique ou juridictionnelle.